This is America!
Les
amis, c’est depuis un Starbucks que j’écris, et même que j’emmerde tous
les détracteurs de cet endroit béni des dieux : à leur décharge, ceux
de France sont tout moisis, comparés à la vitrine hallucinatoirement
belle des pâtisseries, ici. En un mot comme en cent, y a pas de mot
(oui, je sais).
Alors, l’Amérique avant l’Amérique. Eh bien, l’Amérique avant l’Amérique, c’est un peu tous les clichés qu’on imagine, mais pour de vrai. American Airlines, c’est la compagnie où les gens sont sympas et riches. Et c’est d’ailleurs parce qu’ils sont riches qu’ils sont sympas.
Sans mentir, les Américains pur sucre se distinguent des touristes à un détail : le chewing gum, mes amis. A l’atterrissage, la première chose que Mary Meg a fait, c’est se ruer sur son paquet de Hollywood chloro, et j’ai bien regardé, ils ont tous fait ça.
Les Américains sont multicolores, le Melting Pot et le Salad Bowl, un peu (je sais, toujours). L’hôtesse de l’air était blonde, et mâchait un chewing-gum. Le steward était black, mâchait du chewing-gum, ET faisait des blagues. Je suis sûre qu’elle s’appelait Beverly. Je suis sûre qu’il s’appelait Jackson. A deux sièges de moi, Leonora, mamie portoricaine du Queens, qui s’est empressée de me donner son numéro de téléphone en cas de souci.
Les Américains ne mentent pas dans les séries télé. Dawson, c’est à la limite du docu-fiction, en quelque sorte (et j’assume toujours). A côté de moi, Mary-Margaret. Pour ses amis, c’est Mary-Meg. Mary-Meg, c’est un peu Rachel dans Friends, mais à 23 ans, et catho. Elle est jolie, elle a le cheveu soyeux et lisse, et le sourire radieux. Elle va retrouver ses parents, ses 2 sœurs et son frère. Elle est drôlement contente, d’ailleurs, parce que sa sœur s’est blessée en moto-neige à Aspen, et elle a pas pu la voir depuis. Enfin, elle va retrouver Tony, son boyfriend. Elle habite dans le New Jersey, au bord de la mer. Bref, je connais toute sa vie (7h30 de vol, c’est long, et elle, elle est bavarde).
La télé américaine, c’est comme on l’imagine, mais en pire. En un mot, c’est génial. David Letterman Late Show : en un quart d’heure d’émission, j’ai vu un gars sauter à cloche pied autour de David Letterman, mais sur une échasse, un prêtre texan boire une pinte d’ale en faisant le poirier (upside down, qu’il disait), et Trudie du Minnesota siffler l’hymne national avec ses doigts de pieds.
Les Américains sont extatiques sur tout : l’émission de cuisine a presque abouti à un orgasme de la présentatrice quand elle a vu les asperges disposées dans le plat, j’ai entendu ‘Oh my gosh !’ plus de fois qu’il n’est raisonnable en si peu de temps, et Mary-Meg avait les larmes aux yeux quand je lui ai expliqué le coup du flat iron building que je verrais pour la première fois en vrai après l’avoir vu tant de fois à la télé. Bref, c’est pour Nitouche, ils vivent tout à 300%.
Enfin, les Américains ont un métabolisme qui dépasse l’entendement. Notre goûter, servi par Jackson et Beverly : des mini-Pringles (sisi!!!), des crackers+Vache qui rit, un mini-Toblerone, des OREOS et un paquet de raisins secs enrobés de lait concentré. Le tout ingéré en 10 minutes par Mary-Meg. Mary-Meg doit faire 54kg pour son mètre 72 (oui, ben j’ai passé 7h30 à côté d’elle et en plus, elle a un prénom qui me fait sur-tripper)... Aaarrrfff, c’est à n’y rien comprendre.
Bon,
j’attend de voir la vraie Amérique, et surtout le vrai New York, en
descendant de l’avion. En fait je déconne, je l’ai vu depuis. C’est
vous, qui allez attendre !